Conversations Skype , jonglant entre musique et pleurs , essuyant désespérément mon crayon encore présent , et mon mascara qui coule . Une fois de plus je pleure sans raisons apparentes . C’est chiant , à chaque fois de ne dire que ça . Mais si il n’y a que ça à dire de moi , à quoi bon chercher un autre sujet ?

Ma joie de vivre est comme une bougie dont la flamme s’éteint avec le temps . Ou parfois même , lorsque quelqu’un souffle volontairement dessus . Mon sourire redevient faux . Et pourquoi ? Si seulement je savais pourquoi je suis aussi triste , tous les jours de ma vie ... Même quand je semble tout avoir pour être heureuse , je ne le suis pas . Il me manque quelque chose , mais quoi ? Il suffit d’une remarque , d’une musique , de trois notes de piano pour que je m’écroule . Et ces marques indélébiles sur mes jambes et mon bras .... Ces traces blaches formant parfois un quadrillage violent derrière mon molet droit , ou bien ces lignes sur ma cuisse gauche ... Sans parler de mon bras gauche ou une trace rouge reste gravée comme un mot l’est sur du papier . Ces envies irrépréssibles d’être aimée , voulue , respectée . Moi même je sais ne pas avoir été exemplaire avec les gens . Mais , j’ai tellement voulu changer , tellement fais d’efforts que personnes n’a vu :"Tu auras beau faire des efforts , tu ne changeras jamais!" m’avait-t-on dit un jour . Aussi , je m’étais dis "A quoi bon ? Si les gens ne les remarquent pas , ils ne servent à rien" . Malgrès ma prise de conscience , et indépendemment de ma volonté , je suis restée superficielle face aux gens . Seuls ceux connus depuis un certain temps savent qui je suis vraiment : une fille qui est suceptible , qui critique les gens pour se défouler et qui dit ce qu’elle pense tout haut . Ce qui me porte préjudice . Ce qui fait les gens s’éloigner de moi . Ce qui fait également que je perds ceux que j’aime plus que tout .

Et je garde en moi , l’espoir qu’un jour , les gens m’accepteront avec mes défauts . Qu’ils m’aimeront pour ce que je suis , pas pour ce que je prétends être . Je me suis tant demandé quelle était la sensation de partir , loin des gens . Voler , libre comme l’air , sans barrières ni restrictions . Sans critiques ni méchanceté .
M’en veulent-t-ils à ce point là ?

Pourquoi toutes ces questions philosophiques et existancielles ? Je suis pathétique , à la limite du pitoyable . C’est d’ailleurs ce que je fais : je m’apitoie sur ma vie sans étincelles . J’ai tort , et j’ai honte . Vraiment . Si elle lisait ça ... Elle m’en voudrait aussi . En y réfléchissant d’un point de vue différent du mien , les gens peuvent penser que ma vie est pleine de fantasies et de couleurs . A cela je réponds faux , sans ménagement . Presque en le criant . Ou en pleurant . Qu’on se le dise , ma vie n’est pas la pire du monde , mais , n’est surement pas celle dont rêvent tous les ados de mon âge . Bien que je puisse difficilement parler d’ado dans mon cas ... Mentalement , à réfléchir , physiquement , plus probable .Ma tête est un grenier en ce moment . Et ne venez pas me parler de crise d’adolescence , dans ce cas là , ne vous attendez pas à une grande compréhension de ma part . Crise mon cul ouais . Non rien à voir . J’ai des toiles d’araignées à la place des neurones , et la musique semble être la seule chose pouvant amener du soleil dans mon grenier sombre et sans vie . Dans de perpétuelles questions , laissées sans réponses . Y’en aura-t-il seulement un jour ? Allez savoir , les gens changent dit-on .

Si seulement c’était aussi simple .

                                    Bonne nuit à tous , je vous aime .

                                                Camille .