Je suis censée bosser mon cours de psycho mais honnêtement j’ai beau faire semblant de me concentrer que sur mes cours, on sait tous que c’est pas vrai. La seule chose à laquelle je pense, c’est la possible rencontre de vendredi. J’ai réalisé seulement hier que vendredi on serait le 27… C’est un chiffre que je vois tout le temps, je suis poursuivie par ce que j’essaie de fuir.

Les choses ont tellement foiré, je me rappelle pas trop à quel moment on est rentrés dans la dernière phase de toute cette merde. Tout s’est accéléré avec la rentrée.

Comme d’habitude j’ai voulu écrire (poussée par la musique déprimante et l’heure tardive), et comme d’habitude mes pensées sont décousues, je sais pas comment organiser ce que j’ai envie de dire. De toute façon c’est déjà pas organisé dans mon esprit, pourquoi ça le serait ici ?

Si vendredi on se voit, je me suis dit que j’aimerais essayer de passer une 'dernière journée' pas trop pourrie. Enfin, pourrie, elle le sera c’est certain. Mais je veux pas laisser une dernière image de moi encore en train de faire des reproches. Et pourtant j’ai encore tellement de choses à dire, mais je suis fatiguée de lui parler dans le vide, c’est si énervant d’essayer de lui faire comprendre les choses qui me tiennent à cœur. Le problème c’est qu’il ressent ça comme une agression ou comme des 'Je fais ça et toi non', et il a beau être sur la défensive et me dire que j’ai tort je sais que c’est vrai.

Peut être qu’un jour tu comprendras que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi. J’espère sincèrement que tu le comprendras. J’ai jamais voulu être méchante ou te faire du mal, si ça avait été le cas crois moi les choses auraient été bien différentes dès la première épreuve - et Dieu sait combien on en a traversé -.
J’aurais tout fait pour toi, tout fait pour redresser la situation, et honnêtement je pense que je l’ai fait. Je me plaindrai pas, je ne comparerai pas ce qui nous est arrivé chacun de notre côté, mais je pense que tu ne peux pas nier consciemment que j’ai fait beaucoup pour toi et pour nous.

J’ai tellement de regrets, pas sur ce qu’on a vécu, mais sur ce qu’on a pas fait. Et pour certaines choses je t’en veux. Je t’en veux de pas avoir réussi à mettre ton ego de côté quand il le fallait, je t’en veux de pas m’avoir dit plus souvent que tu voulais me voir et que tu avais besoin de moi. Je t’en veux de pas avoir reconnu le mal que je me suis donné pour toi, et de ne pas m’avoir défendue quand j’en avais besoin.
Je t’en veux de m’avoir repoussée quand tu étais blessé, au lieu de me parler, parce qu’au delà d’être ta copine, je pouvais être ton amie, et que tu pouvais me parler comme si tu t’adressais à elles… Au lieu de ça tu t’es adressé à tes vraies amies et ça m’a montré que finalement ,tu me faisais peut être pas assez confiance pour m’ouvrir ton cœur...
Je t’en veux de m’avoir caché des choses, et d’avoir fait exprès à certains moments de me rendre jalouse parce que ça t’amusais. Je t’en veux d’avoir eu un comportement différent selon si tes ami(e)s étaient présent(e)s ou pas. Je t’en veux de m’avoir dit plusieurs fois que 'pleurer ça sert à rien' alors que j’avais juste besoin que tu me réconfortes..
On est pas tous égaux face aux épreuves, tu ne montres peut être pas que tu es blessé, tu ne pleures peut être pas, parce que 'ça sert à rien', mais moi oui. Alors au lieu de me blesser au plus profond de mes sentiments en faisant passer ta rancœur et ta colère avant ma tristesse, réconforte moi, ou fais au moins semblant de t’intéresser à ce que je peux ressentir.
J’ai toujours pris en compte ce que tu pensais et comment tu te sentais. Tu es triste, je suis triste. Tu pleures, mon Dieu, je pleure encore plus, je pleure de voir ce qui n’est arrivé que trois fois en 3 ans (oui j’ai compté parce que ça m’a marqué...) et qui m’a brisé le cœur à chaque fois.

La vérité c’est que tu n’as aucune idée de comment je peux t’aimer, tu n’en sais strictement rien. Dire je t’aime dans le vent c’est très facile, aucun problème.
Mais le dire sincèrement… J’ai jamais été aussi sincère avec moi même, et envers quelqu’un d’autre, que pendant ces 3 ans.
Alors oui, je suis qui, à 18 ans pour dire que j’ai aimé comme ça ? J’emmerde ceux qui ont ce genre de jugement, vous avez tous eu 18 ans, vous vous êtes tous dit que vous étiez amoureux fous, et votre cœur a été brisé comme le mien aujourd’hui. Donc l’hypocrisie ça va 5 minutes.

Je m’éternise, mais le temps passe et les écrits restent.
Il est l’heure d’aller dormir.

"Rester en colère, c’est comme tenir un charbon ardent, c’est vous qui finissez par vous brûler."